Yann Kempen : Le peintre Mangaka venu du Nord
De son nom à sonorité Bretonne il n’en est rien. Yann Kempen est un Ch’ti ! Artiste issu des Beaux Arts de Valenciennes d’où il en obtiendra son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, il sillonne le vieux Lille et le Valenciennois.
Depuis 1992, il expose son art dans de nombreuses expositions et galeries. Principalement dans la Région Nord, sur Paris et en Angleterre (Canterbury & Rochester). Plus récemment à Tour, St Etienne ou Verone (Italie).
Rencontré lors d’un passage à la galerie L’Encadreur puis Lille Art Fair 2013 et enfin plus longuement lors des portes ouvertes des ateliers d’Artistes 2013, Yann est avant tout un amoureux du portrait.
Ses travaux s’orientent sur des pistes bien différentes mais finalement pas tant que cela. En effet, ses inspirations semble avoir pour point commun des souvenirs d’enfance ou l’enfance même d’aujourd’hui.
Ainsi est né une série en référence à Jean Mineur, cette société spécialisée dans la publicité des salles de cinéma devenu ensuite Médiavision était connue par la présence de la mascotte le dimanche soir lors de « La dernière séance » présenté par Monsieur Eddy Mitchell. Jean Mineur était donc un mineur, issu du Valenciennois (ceci explique cela) !
Il réalise alors quelques toiles à l’effigie de marques bien connues tel que Michelin, La Vache qui rit ou encore le Banania et utilise les logos d’antan, ceux de l’époque de Jean Mineur.
Des marques qui encore aujourd’hui attire petits et grands, d’une part de nostalgie mais également d’un gout apprécié encore de tous.
Quant à Michelin, son bonhomme rondouillard équipé d’un « pneu » en guise de ceinture abdominale est toujours assez sympathique 🙂
Yann est également intéressé par le mythe des super héros. Ainsi, on y retrouvera des Hulk, Superman, Shadow ou Wonderwoman réalisé sur un carré de toile, pas toujours de la tête au pied, proposant des angles volontairement grossi pour en respecter un format « bulle » de bande dessinées et comics. Encore un univers apprécié des enfants !
Et jamais deux sans trois. Partit lors d’un voyage au Japon, il en reviendra la tête plein de souvenir et surtout s’inspirera de la culture du manga très ancrée dans le pays. Cela tombe bien, Yann est un amoureux des portraits, des femmes, c’est ainsi qu’il réalise des portrait façon XVIII de cette culture qui atteint désormais son apogée dans de très nombreux pays.
Parfois osé, jamais vulgaire, ses déesses prennent forme dans des positions sensuelles. Derrière un ruban cachant volontairement ses formes, un gros plan sur une culotte dévoilée sous une jupette ou dévoilée descendue sur les genoux, une vue plongeante de décolleté, nous sommes en plein dans le Japon adorateur de ses poupées que l’on déshabille ou habille au gré de ses envies, dans des positions toujours à connotation sexuelle !
Mais si vous avez déjà fait un tour dans ce pays formidable à y découvrir une culture tellement riche et éclectique, vous n’en serez finalement pas choqué plus que ça. Même s’il en est inspiré, ses toiles ne sont pas de simples reproductions copiées. D’une part parce que les mangas sont réalisée à l’encre noire et très rarement coloriée, sauf pour certains cas rares ou les œuvres retranscrites à la télévision.
Le fond de toile est volontairement bâclé, pour rappeler le papier de mauvaise qualité des œuvres originelles qui ont fait le succès du manga. Pour autant, lui qui aime manier la matière rend ses portraits plus vivant qu’un aplat de papier. Ses toiles sont réalisée en acryliques patinées en de nombreux formats.
Il travaille également sur les effets de masse, la foule dans une collection de sérigraphies. Au premier regard, on croirait à une vague hésitante faite de noir et blanc mais pourtant, de plus près il s’agit presque d’une photo du siècle précédent.
Reprenant des situations tragiques du salut Nazi, aux peintures de propagandes et la guerre en général, en y peignant des chars. La série s’intitule avec dérision « La promesse » Religieuse ou Militaire. Ceux et celles qui, yeux fermés, écoutent et agissent sans réfléchir.
Yann dispose alors d’un large catalogue et devrait forcément vous toucher d’une manière ou d’une autre au travers son univers très ouvert !
Yann Kempen
Mail : yannkempen@free.fr
Web : www.yannkempen.com
Social : facebook.com/yann.kempen – twitter.com/yannkempen
Téléphone : 06 62 49 29 53
Atelier (sur RDV) : 15, rue henri Lemaire 59300 Valenciennes
Dispo en galeries : Lehangart.com – L’encadreur (Lille) – Alain Buyse (Lille)
Tarifs : entre 40 et 100 euros pour une sérigraphie. 300 et 5000 euros la peinture.
Côte de l’artiste : Artnet.fr Askart.com Arsvalue.com